L’ histoire qui nous intéresse vraiment n’est bien sur pas « enseignée » ou mensongèrement et n’apparaît donc que marginalement .

C’est si l’on peut dire, une question de point de vue; ce point de vue étant généralement celui de la domination déroulant son propre récit et occultant tout ce qui lui fut contraire en l’enfermant dans l’anecdotique.

Ceux qui sont les premiers concernés par l’histoire, les peuples, en sont étrangement absents. Sauf quand ils se décident précisément à faire l’histoire, quand ils croient que cela est possible; quand tout un chacun décide d’en être et de reprendre son destin en main.

C’est donc à ce « faire l’histoire » là auquel nous donnerons la priorité pour notre part ; en tous ces embranchements manqués qui ouvraient la porte à une autre société, plus humaine et plus solidaire, où chacun pourrait donner sens à sa vie, à cette histoire qu’il nous faut impérativement reprendre.

Le récit historique, du point de vue de la domination, est par contre forcement envisagé autrement : comme étant l’aventure de la confiscation du pouvoir, politique ou économique, par une quelconque forme oligarchique, une histoire qu’elle voudrait figée.

C’est sans surprise que nous retrouvons cette falsification organisée dans l’affirmation d’un « Récit national », cette vieille soupe réactionnaire que l’on veut encore nous resservir. Mais tout aussi bien dans le discours du libéralisme marchand et de son idéologie pour lesquels il n’y a pas d’alternative.

Gentilshommes, la vie est courte… Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des rois. – Shakespeare

 

Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne. – Rimbaud